Quelques vues du Donjon

Depuis le temps que je mûrissais mon projet de Donjon, j'avais eu le temps de savoir ce que j'y voulais dans les moindres détails. Fidèle à moi-même, il était hors de question que j'ai recours à du tout fait, et la version "prêt-à-fouetter" ou "Barbie-SM" était inenvisageable.

Je ne voulais que des matières rudes et authentiques, une touche de cabinet de curiosités, et j'ai chiné plusieurs mois pour dénicher par ci un chandelier Napoléon III, par là un vieux palan de marine rouillé à souhait, ailleurs encore un joug de boeuf du siècle dernier, des coupelles de cuivre, de bronze et d'étain, de vieux coffrets que j'ai restaurés avec passion pendant de longues soirées solitaires au son de Wardruna et d'Heilung pour mieux me remplir de l'atmosphère pagano-médiévale qui m'est chère et dont je voulais sentir et faire ressentir l'empreinte. 

Quelques crânes ramassés lors de mes escapades en montagne en solitaire, d'autres plus chèrement remportés aux enchères, une gargouille en pierre vinrent achever de faire cet endroit exactement tel que je l'avais imaginé : unique et atypique, un brin dark réhaussé par la chaleur de dizaines de bougies nichées des murs jusqu'au plafond.

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