Je vous hais.
Vous qui vous êtes auto-proclamés le sexe fort.
Vous qui vous arrogez le droit d'expertiser les femmes qui passent sous vos yeux, et de leur assener vos jugements sur leur apparence.
Vous qui dites d'une de vos victimes violée qu'elle l'a bien cherché, elle avait bu et en plus elle s'habille comme une traînée.
Vous qui avez construit des lois en faveur de vos privilèges et qui avez inventé la présomption de consentement.
Vous qui marchez dans la rue en vous balançant sur vos membres tels des primates dont vous n'avez pourtant pas la moindre classe.
Vous qui dans les trains et les bus, écartez vos jambes nous infligeant le spectacle de votre suffisance et nous privant ainsi de place sans même vous en rendre compte tant vous êtes imbus de vous mêmes.
Vous qui derrière votre bureau de dominant jaugez de la candidature d'une employée en soupesant la taille de ses seins et de ses hanches.
Vous qui devant une patiente en détresse laissez vos mains se permettre des touchers qui n'ont rien de médical.
Vous qui debout à côté de votre cliente venue se faire coiffer frottez votre sexe contre ses jambes sous prétexte d'égaliser la pointe de ses cheveux.
Vous qui condamnez à 10 ans de prison ferme cette femme qui excédée de s'être trop laissé tuer par son mari tyran a un jour dégainé un couteau pour une raison qui n'a plus rien à voir avec la cuisine.
Vous qui expliquez à mes soeurs pourquoi leur féminisme est trop agressif et comment elles devraient agir et s'exprimer pour que vos pairs daignent écouter leurs justes revendications.
Vous qui rappelez le soir à votre femme épuisée qu'elle a encore des devoirs envers vous une fois sa double journée de labeur terminée et qui refusez d'entendre ses refus en la forçant à faire ce que vous appelez l'amour et qui de cette façon n'a pourtant plus rien de commun avec celui-ci.
Vous qui dans un train, forts de la présence de votre meute décidez que cette jeune fille seule sur son siège sera votre proie du jour.
Vous qui louez la Fâââme parcequ'elle sait donner la vie et qui croyant l'honorer ainsi ne faites que la réassigner à un rôle de reproductrice qu'elle ne peut pas rejeter en toute conscience sans que l'on remette en question sa santé mentale et sa capacité à faire ses propres choix.
Vous qui avez décidé que le masculin l'emporte toujours sur le féminin.
Vous qui pensez devant ce couple de femmes amoureuses qu'elles sont si belles et que vous seriez si bien au milieu sans même réaliser que cette simple pensée salit leur amour.
Vous qui attribuez l'irritabilité d'une femme au nombre de jours qu'elle a passés sans qu'un de vos pairs ne lui assène la présence de votre inutile organe en son ventre.
Vous qui êtes si con-vaincus que le dit membre nous est irrésistible et qui en êtes fiers au point de ne même pas imaginer que l'on puisse aimer le sexe sans pour autant l'aimer lui et encore moins en avoir le besoin ou l'envie. Si con-vaincus de son statut de divinité que vous en envoyez des photos à des inconnues en guise de bonjour, persuadez que vous êtes de recevoir en retour son numéro de téléphone et qui passez aux insultes quand ce n'est pas ce qui s'ensuit, c'est à dire systématiquement.
Vous êtes pathétiques, pitoyables, méprisables, ridicules du haut de votre arrogance de mâle. Je voudrais un jour vous croiser seuls au détour d'une rue sombre et vous faire vivre la terreur que vous inspirez à vos survivantes, en déchhirant votre chair lambeau par lambeau avec délectation jusqu'à entendre vos pleurs et supplications dans des bulles de sang. Je vous hais tellement vous ne pouvez même pas l'imaginer.
Je vous hais au moins autant que vous, vous méprisez et rabaissez ceux d'entre vous qui ont renoncé à leurs privilèges patriarcaux pour explorer d'autres voies et se soumettre à celles que vous foulez à vos pieds à chaque instant de la vie banale et insipide dont votre médiocrité se satisfait pleinement.
Parceque vous croyez être des hommes des vrais et qu'eux vous les traitez de "pédés" comme vous dites si bien.
Parceque la pensée d'une simple phalange à l'endroit de votre corps d'où sort une matière presque aussi puante que ce qui sort de votre bouche vous terrorise alors qu'eux écartent grand les fesses.
Eux ont eu ce courage d'abandonner et pour certains même de ne s'être jamais intéressés au statut de dominant que leur confère cette chose informe qui pend entre vos cuisses et dont vous êtes fiers au point d'en dessiner partout sur les murs de vos pissotières puantes.
Eux ont choisi quelque chose que le formatage de votre ceveau ne vous permet même pas d'entrevoir. Pourtant, tout comme vous, ils ont été soumis par la dictature du patriarcat, mais ils ont eu la force de ne pas s'y plier et de chercher ailleurs et autre chose, bravant les interdits, la lourdeur des clichés et l'opprobre propre à l'ignorant.
Eux ont eu ce courage qui vous fait rire, mais nerveusement, parce que vous vous savez incapables de sortir du moule. Alors vous préférez les rabaissez pour vous construire une fausse supériorité. Vous seriez parfaitement incapables de supporter plus de 5 ou 10 minutes ce qu'eux encaissent une heure, parfois deux, parfois plus encore ...
Et c'est bien pour tout cela, pour tout ce qu'ils ne sont pas, que je les aime, eux, autant que je vous hais, vous. Eux recevront toujours de moi écoute, sollicitude et tendresse bienveillante, alors que vous, j'ai choisi de ne même plus vous laisser entrer dans le champ de ma vision.
Commentaires
Bonjour Maîtresse,
Je partage pour beaucoup votre avis sur les hommes, mais il y a Hommes et hommes.
Ceux dont vous parler en première partie sont de vils machos sans aucun respect de la femme.
Mais que pensez vous des Maîtres qui accompagnent dans leurs progressions leurs soumises pour leurs faire découvrir de jour en jours leurs limites, Qui apprennent à celles ci à se surpasser et aller chercher de plus en plus loin leurs plaisirs. Ceux qui voient en elles leurs chefs d'oeuvre et qui les façonnent pour que leurs passions communes tendent vers le parfait.
Pour cela il faut qu'il y ait symbiose et entente parfaite.
A ce moment là, la femme n'est plus un objet mais devient un bijoux.
J'ai fait parti de ceux là!
J'ai aussi un grand respect pour les hommes qui confient leurs corps à une Maîtresse pour qu'elle puisse en disposer, et je comprend que vous puissiez les aimer.
Aujourd'hui, après plus de vingt ans de domination, j'aimerai faire parti de ceux là!
Respectueusement votre
Guy