Cette vidéo en a effrayé quelques-uns, pourtant il ne faut pas. Tout le monde n'a pas les mêmes attentes ni les mêmes envies en matière de BDSM, ici le soumis, R., bien connu par de nombreuses Dominatrices de France et de Navarre, savait exactement ce quil voulait et nous avions longuement communiqué avant (et aussi après comme on le voit sur la vidéo), pour que je sois en mesure de répondre à sa demande : du hard, du fort, du qui déménage. Ce fut fait ...
Et nous avons terminé la séance par un Fist, pour la route ;)
Commentaires
Je trouve que cette vidéo bien que très belle esthétiquement ne rend pas bien cette séance. Ou plutôt c'est la séance en elle même qui me chagrine. Pas assez hard à mon gout. Déjà le soumis n'est pas attaché mais tout simplement allongé. Ensuite à certains moments de la vidéo on vous voit fumer. Pourquoi ne pas vous être servi du soumis comme cendrier ou bien l'avoir bruler son corps avec votre cigarette avant de l'écraser brutalement sur son sexe ?
Réponse pour Alexandre :
Bonjour, et merci pour ton retour. Il me semble que tu as omis les principales questions à te poser :
-Que s'est il passé, qu'ai je fait d'autre que ce j'ai choisi de montrer dans ce court montage qui dure à peine 5 minutes alors qu'une séance dure au minimum une heure ?
-Quelles limites avait posé ce soumis ? Acceptait-il les brûlures, acceptait-il la contention ?
-Est ce que pour les scènes que j'ai choisies pour réaliser cette vidéo, j'avais envie de l'attacher ou bien est ce que je préférais le laisser libre de bouger afin de jouir de pouvoir le traquer et par exemple de le regarder s'effondrer comme il le fait au tout début ?
Je te donne déjà ces trois pistes de réflexion, mais il y aurait encore bien d'autres questions du même ordre à se poser, et sans en connaitre les réponses, tes remarques sont quelque peu inquiétantes. Ce que tu vois reflète quelques unes de nos envies mutuelles de l'instant, à moi et lui pendant cette séance. Par contre tes questions reflètent tes propres fantasmes que tu projettes dans la séance d'un autre, et si tu ne les y trouves pas, c'est que tout simplement ils ne correspondent ni aux miens, ni aux siens.
Par ailleurs, tu n'ignores pas qu'une séance débute toujours par l'exposé et l'écoute des limites du soumis n'est-ce pas ? Si ce n'est pas le cas, cela pourrait expliquer tes observations, mais alors tu as encore beaucoup de choses à découvrir du BDSM, dont celle-ci, qui en est la base fondamentale : le respect des limites. Les soumis s'abandonnent à moi certes, mais uniquement grâce à la confiance née de la certitude que je ne franchirai en aucun cas ces limites posées clairement en début de séance, leur garantissant le respect de leur intégrité physique et psychologique, condition sine qua non pour lâcher prise.
Sans cette indispensable contrat moral, on sort totalement du BDSM, et on passe à quelque chose d'aussi malsain que dangereux, que ce soit pour le ou la Dominant-e ou pour le ou la soumis-e. Une séance de Domination n'est pas un tabassage ni un défouloir, même pour les pratiques les plus extrêmes, bien au delà de ce que nous avons pendant cette séance. Plus on monte dans le hard, plus on doit être attentif et attentionné à l'autre. C'est un partage d'émotions intenses et surtout, cela se mène avec le maximum d'empathie et de bienveillance possibles. Le jeu se joue à deux, tout comme le sexe traditionnel se pratique à deux (ou plus c'est selon) et pas seulement pour le plaisir unique et égoïste d'une des parties seulement. Je ne suis pas sans savoir que certaines personnes n'ont pas ces scrupules qui sont même souvent plutôt des besoins pour beaucoup, mais je n'en fais pas partie. La frontière peut paraître mince entre une relation D/s et une relation abusive de violence physique et/ou psychologique, mais elle existe pourtant de façon évidente et surtout elle est infranchissable si l'on est doté d'éthique et que l'on vit le BDSM pour ce qu'il est vraiment : un partage d'émotions et de sensations extrêmement fortes, générant un circuit fermé d'énergies qui passent de l'un-e à l'autre, et qui si elles ne sont pas intensément positives et complices, empêchent toute fusion cérébrale entre les participant-e-s et donc toute jouissance.
Je te laisse réfléchir à tout cela posément, et n'hésite pas à me poser d'autres questions si ta réflexion que j'espère orientée différemment par cet échange, te viennent à l'esprit.